Toutes les actualités

Comment prévenir les troubles musculosquelettiques (TMS) en entreprise ?

Les troubles musculosquelettiques sont des maladies qui touchent les articulations, les muscles et les tendons. L’activité professionnelle peut jouer un rôle dans leur apparition, leur durée ou leur aggravation et de nombreuses entreprises sont concernées. Pour elles, cela représente un enjeu économique important.

TMS

Les TMS, de quoi parle-t-on ?

Les troubles musculosquelettiques (TMS) touchent les articulations des membres supérieurs (épaule, coude, main, poignet et doigts) ainsi que le bas du dos. L’activité professionnelle peut jouer un rôle dans leur apparition, leur durée ou leur aggravation, notamment lorsque l’organisation du travail (répartition de la charge, définition des tâches, gestion des remplacements, etc…) fait émerger deux types de facteurs de risque :

  • des facteurs physiques : gestes répétitifs, travail statique, efforts excessifs, positions articulaires extrêmes, port de charges lourdes… ;
  • des facteurs psychosociaux : pression temporelle, manque d’autonomie, manque de soutien social, travail monotone…

Les articulations du haut du corps sont particulièrement touchées par les TMS, notamment celles des bras et de la main, ainsi que le bas du dos.

Les TMS, quel impact pour les entreprises ?

En France, les TMS représentent 87 % des maladies professionnelles et le mal de dos représente 20 % des accidents du travail.

En 2021, ce sont 70 millions de journées non travaillées qui sont liées à des AT/MP, soit un peu plus de 300 000 emplois à temps plein. D’après les chiffres de la CARSAT, les coûts moyens (tout secteur d’activité confondus) oscillaient entre 280 et 35 700€ pour des Incapacités Temporaires de travail et jusqu’à 750 000€ pour une Incapacité Permanente ou un décès.

  • 30 % des arrêts de travail sont causés par un TMS.
  • La durée d’un arrêt de travail pour un accident lié au dos est en moyenne de 2 mois.
  • 2 milliards d’euros dont la moitié est liée au mal de dos.
  • 22 millions de journées de travail perdues à causes des TMS et du mal de dos.

Retrouvez notre podcast dédié aux AT/MP : les enjeux pour l'entreprise et les solutions d'accompagnement ici !

Quelles conséquences pour les salariés?

Les conséquences des TMS pour les salariés sont multiples et peuvent dégrader, à long terme, leur qualité de vie : douleurs, restrictions d’aptitude, handicap… pouvant parfois mener à une désinsertion professionnelle.

Les absences répétées du salarié peuvent générer des répercussions sur le collectif de travail : modification de la répartition des charges, désorganisation, dégradation du climat social, remplacements répétés… pouvant eux même faire apparaître de nouveaux cas de TMS au sein d’une entreprise.

Comment prévenir les TMS ?

  • La prise de connaissance du risque : Identifier les secteurs, les postes de travail et les aménagements (sur site ou à domicile) à risque.
  • L'identification des facteurs de risque : L’entreprise doit passer en revue les situations de travail à risque et en déterminer les causes.
    Le dimensionnement du poste de travail et l’environnement doivent également être pris en considération. Le poste de travail a-t-il une taille suffisante ? L’éclairage est-il adéquat ? Qu’en est-il des nuisances sonores ? À la maison, le matériel est-il adéquat pour un travail quotidien ? L’assise est-elle vraiment confortable pour le dos ? La table du salon est-elle vraiment à bonne hauteur pour une posture optimale ?
  • La maîtrise du risque : Mettre en place des solutions pour améliorer les conditions de travail des salariés et réduire leurs contraintes au quotidien (adaptation ou remplacement d'équipements, formation des salariés ...)
  • L'évaluation : L’entreprise doit mettre en place des indicateurs de suivi et vérifier si les solutions mises en place sont efficaces. Il faudra notamment s’intéresser à la santé des salariés et à leur qualité de vie au travail. Il faut envisager des ajustements.

La prévention des TMS en entreprise permettra de limiter les risques d’apparition de certaines maladies, mais aussi d’améliorer le bien-être et la qualité de vie au travail des salariés. Il ne faudra pas hésiter à se faire accompagner par des organismes spécialisés.

Source : ameli.fr

Une question ?
Ouvrir le chatbot